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DISCOURS-PROGRAMMEprononcé à la salle des Agriculteurs de France
13 Novembre 1899
La Ligue de la Patrie Française a repris, le 13 octobre 1899,la série de ses conférences avec l'important discours de M. J.Lemaître, qu'elle offre à ses amis.
La Ligue s'était placée jusqu'ici sur le terrain des principesgénéraux et s'était uniquement consacrée à défendre dans unecrise périlleuse l'idée de Patrie et le respect de l'Armée.
Son Président lui fournit aujourd'hui un programme national d'actionpolitique.
Nous engageons tous les bons Français à le méditer, et àcontribuer selon leurs forces à son exécution.
L'approbation enthousiaste de la Presse et de l'opinion publique amontré qu'il répondait aux désirs de tous et aux besoins de l'heureprésente. Chaque citoyen y a trouvé enfin la formule exacte dudevoir qu'il a à remplir.
Ainsi ont été immédiatement confirmés les applaudissements dontun millier de braves gens de toutes les classes de la société l'ontsalué à la salle des Agriculteurs de France.
Sur l'estrade se trouvaient la plupart des membres du Comité, et denombreuses notabilités du monde des Arts, des Lettres, des Scienceset de la Politique: MM. Maurice Barrès, Marcel Dubois, professeur àla Sorbonne; Henri Lavedan, de l'Académie française; Henri Houssaye,de l'Académie française; Longnon, professeur au Collège deFrance; Amagat, de l'Académie des Sciences; le général Mercier,le lieutenant-colonel Monteil, Rougon, ministre plénipotentiaire;Forain, Frédéric Plessis, René Doumic, Félix Jeantet, JulesDomergue, Paul de Saint-Léger, Gaston Legrand, Edouard Clunet,Baffier, Paulin Méry, Georges Bonnamour, Maurice Spronck,Duval-Arnould, Léouzon-le-Duc, d'Aubigny, Noilhan, Baron, Leret,Gabriel Syveton, Louis Dausset, etc., etc.
La présence de plusieurs délégations ouvrières achevait de donnerà cette réconfortante cérémonie son véritable caractère d'unionsociale et nationale.
Mesdames, Messieurs,
Je vous dois un mot d'explication sur le changement du lieu de nosconférences. Cette salle de la Société d'horticulture où nousavons entendu tant de voix éloquentes, où nous avons vibré ensemblede patriotisme, nous était devenue bien chère. Il nous a fallul'abandonner cependant, parce qu'un des prêtres de Flore de la rue deGrenelle est un franc-maçon, et que nous sommes, à ses yeux, detrop séditieux personnages.—Les agriculteurs de France sont pluslibéraux; ils veulent bien nous louer cette salle, et nous les enremercions, avec le regret, toutefois, de n'y plus pouvoir réunir unaussi grand nombre d'amis que naguère.
Nous nous retrouvons dans une heure bien triste. Au lendemain de notredernière réunion, un ministère s'est constitué, dont les troisprincipales têtes sont: un avocat, fameux pour avoir défendu l'undes plus gros bé