PAR
CH.-V. LANGLOIS
Chargé de cours à la SorbonneCH. SEIGNOBOS
Maître de conférences à la Sorbonne
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
1898
Droits de traduction et de reproduction réservés.
A LA MÊME LIBRAIRIE
Manuel de Bibliographie historique. I. Instrumentsbibliographiques, par M. Langlois. 1 vol. in-16 broché. | 3 fr. |
Manuel des Institutions romaines,par M. Bouché-Leclercq.1 vol. grand in-8, broché | 15 fr. |
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Coulommiers. — Imp. Paul BRODARD. — 115-97.
-V-
Le titre de cet ouvrage est clair. Cependant, ilest nécessaire de dire nettement ce que nous avonsvoulu, et ce que nous n’avons pas voulu faire ;car, sous ce même titre : « Introduction auxétudes historiques », des livres très différents ontdéjà été publiés.
Nous n’avons pas voulu présenter, comme W. B.Boyce[1], un résumé de l’histoire universelle àl’usage des commençants et des personnes pressées.
[1] W. B. Boyce, Introduction to the study of history, civil,ecclesiastical and literary. London, 1884, in-8.
Nous n’avons pas voulu enrichir d’un numérola littérature si abondante de ce que l’on appelleordinairement la « Philosophie de l’histoire ».Des penseurs, qui, pour la plupart, ne sont pashistoriens de profession, ont fait de l’histoire lesujet de leurs méditations ; ils en ont cherché les« similitudes » et les « lois » ; quelques-unsont cru découvrir « les lois qui ont présidé audéveloppement de l’humanité », et « constituer »-VI- ainsi « l’histoire en science positive »[2]. Ces vastesconstructions abstraites inspirent, non seulementau public, mais à des esprits d’élite, une méfiancea priori, qui est invincible : M. Fustel de Coulanges,dit son dernier biographe, était sévère pourla Philosophie de l’histoire ; il avait pour cessystèmes la même aversion que les positivistespour les concepts purement métaphysiques. A tortou à raison (à tort, sans doute), la Philosophie del’histoire, n’ayant pas été cultivée seulement pardes hommes bien informés, prudents, d’intelligencevigoureuse et saine, est déconsidérée. Queceux qui la redoutent — comme ceux, d’ailleurs,qui s’y intéressent — soient averti