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La couverture de ce livre électronique a été crée par le transcripteur; l’image a été placée dans le domaine public.

Note de Transcription:

  • Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées. L'orthographe et la ponctuation d'origine ont été conservées et n'ont pas été harmonisées.
  • La Table des Matières se trouve en fin de livre et a été créée par le transcripteur.

LA VIE PRIVÉE

D'AUTREFOIS


L'auteur et les éditeurs déclarent réserver leurs droits detraduction et de reproduction à l'étranger.

Ce volume a été déposé au ministère de l'intérieur (sectionde la librairie) en février 1887.

PARIS. TYPOGRAPHIE E. PLON, NOURRIT ET Cie, RUE GARANCIÈRE, 8.


LA VIE PRIVÉE
D'AUTREFOIS


ARTS ET MÉTIERS

MODES, MŒURS, USAGES DES PARISIENS

DU XIIe AU XVIIIe SIÈCLE

D'APRÈS DES DOCUMENTS ORIGINAUX OU INÉDITS

PAR


ALFRED FRANKLIN

LES SOINS DE TOILETTE

LE SAVOIR-VIVRE

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PARIS
LIBRAIRIE PLON
E. PLON, NOURRIT ET Cie, IMPRIMEURS-ÉDITEURS
RUE GARANCIÈRE, 10

1887


[Pg 1]

LA

VIE PRIVÉE D'AUTREFOIS

LES SOINS DE TOILETTE.

LE SAVOIR-VIVRE.


I

Jusqu'au milieu du dix-septième siècle, toutbarbier était en même temps chirurgien. Danssa boutique, obscure et sale, il rasait et saignait,coupait les cheveux et posait des ventouses,pansait les plaies, ouvrait les anthrax,ne reculait même pas devant les opérations lesplus compliquées et les plus dangereuses. Unpréjugé persistant enveloppait dans le mêmedédain tout travail manuel, qu'il s'appliquât àun métier, à un art ou à une science. L'ouvriermaçon et l'architecte, le barbouilleur d'enseigneset le peintre qui ornait les palais royaux dechefs-d'œuvre, le barbier et le chirurgien enfin,[Pg 2]appartenaient l'un et l'autre et au même titreà la même corporation ouvrière. Je développeraitout cela ailleurs, lorsque j'aurai à raconterla lutte soutenue pendant cinq cents anspar les barbiers contre les chirurgiens. A vraidire, il n'y avait guère entre eux de différence,et plusieurs de nos meilleurs chirurgiens, AmbroiseParé entre autres, n'étaient que des barbiers,et furent associés fort tard à la classe deschirurgiens proprement dits.

Ce que l'on reprochait aux barbiers, gensfort serviables et fort aimés du petit peuple, quine connaissait guère d'autres médecins, c'étaitdonc surtout le mélange d'attributions disparates,les opérations de chirurgie et les soinsde toilette: «Voicy le mal que le barbier nese contente du poil...

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