Note de transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.L'orthographe d'origine a été conservée et n'a pas été harmonisée.
Les numéros des pages blanches n'ont pas été repris dans ce livre électronique.

MÉMOIRES

DU PRINCE

DE TALLEYRAND

PUBLIÉS AVEC UNE PRÉFACE ET DES NOTES
PAR

LE DUC DE BROGLIE

DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE

IV

colophon

PARIS
CALMANN LÉVY, ÉDITEUR


RUE AUBER, 3, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15
A LA LIBRAIRIE NOUVELLE
1891
Droits de reproduction et de traduction réservés pour tous les pays ycompris la Suède et la Norvège.

DIXIÈME PARTIE (Suite)

RÉVOLUTION DE 1830 (Suite)

(1830-1832)


MÉMOIRES

DU

PRINCE DE TALLEYRAND

Talleyrand

LE PRINCE DE TALLEYRAND
Ambassadeur de France à Londres
Agrandissement3

RÉVOLUTION DE 1830 (Suite)

(1830-1832)

En résumant les divers points de l'affaire belge au commencement dumois de janvier 1831, nous étions arrêtés à La Haye, par le roi desPays-Bas, qui finissait par céder sur l'indépendance de la Belgique,mais qui y mettait des conditions inacceptables quant aux frontières,au partage de la dette; à Bruxelles, par le congrès qui menaçaittoujours de voter la réunion de la Belgique à la France, c'est-à-direla guerre européenne, ou d'appeler au trône le duc de Nemours pours'assurer, par la protection de la France, l'annexion du grand-duchéde Luxembourg, ce qui conduisait également à la guerre; à Paris, parla crainte que le choix du prince Léopold de Saxe-Cobourg ne parût uneconcession humiliante faite à l'Angleterre; enfin, à Londres, parles plénipotentiaires de Russie, qui, autorisés par leur souverain, àsigner l'acte qui prononçait l'indépendance de la Belgique, avaientreçu 4 défense expresse de consentir à un autre choix, commesouverain de ce pays, qu'à celui d'un prince de la maison de Nassau.

Il fallait sortir de ce dédale par une marche nette et ferme. Je medécidai à proposer aux trois autres puissances dans la conférence dene pas s'arrêter au refus de la Russie, quant au choix du souverain,car il n'était pas nécessaire que les reconnaissances arrivassentsimultanément; et la Belgique serait un royaume, lorsque quatre desgrandes puissances l'auraient reconnu pour tel. J'insistai égalementpour qu'on passât outre devant les résistances des Belges et desHollandais, et j'écrivis ceci à Paris[1]:

«... La question n'est plus dans telle et telle limite, dans uneportion plus ou moins forte de la dette; elle n'est plus dans lamaiso

...

BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!


Sitemize Üyelik ÜCRETSİZDİR!