HECTOR BERLIOZ
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INTRODUCTION
PAR
ANDRÉ HALLAYS
PARIS
CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS
3, RUE AUBER, 3
CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS | ||
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DU MÊME AUTEUR | ||
Format in-18. | ||
A TRAVERS CHANTS | 1 | vol. |
CORRESPONDANCE INÉDITE | 1 | — |
LES GROTESQUES DE LA MUSIQUE | 1 | — |
LETTRES INTIMES | 1 | — |
MÉMOIRES | 2 | — |
LES SOIRÉES DE L'ORCHESTRE | 1 | — |
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Paris.—Imp. Vve ALBOUY, 75, avenue d'Italie.—2122.3.03
HECTOR BERLIOZ
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TABLE |
Berlioz était revenu de Rome depuis deux ans. Il était déjà presquecélèbre: il avait fait exécuter l'ouverture du Roi Lear, l'ouverturedes Francs Juges, la Symphonie fantastique et la Symphonied'Harold. Mais il était pauvre. Son mariage avec Henriette Smithsonavait encore augmenté sa gêne. Les articles qu'il donnait à quelquesrevues (Europe littéraire, Revue européenne, Monde dramatique,Correspondant, Gazette musicale), lui étaient médiocrement payés. Ilne savait plus «à quel saint se vouer»; c'est lui-même qui nous l'aconté.
Un jour de détresse, il rédigea une courte nouvelle intitulée Rubini àCalais et la fit paraître dans la Gazette musicale. Le 10 octobre1834, ce petit récit fut reproduit dans le Journal des Débats, précédéd'une note où l'on vantait la «verve» et l'«esprit» du conteur.
Berlioz se rendit rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois afin deremercier Bertin l'aîné. Ce dernier lui proposa, séance tenante,d'écrire dans les Débats des chroniques sur la musique. Castil-Blazevenait de quitter le journal. Delécluse y conservait la critique desreprésentations du Théâtre Italien; il ne l'abandonna jamais à Berliozqui, vraisemblablement, jamais ne la réclama. Jules Janin continuait des'occuper de l'Opéra et de l'Opéra-Comique. Le domaine